La cause précise de l’hypertension artérielle est encore inconnue dans la grande majorité des cas. Toutefois, sur le plan statistique, il est possible de déceler un certain nombre de circonstances liées à l’hypertension. C’est ce qu’on appelle un facteur de risque. Ce terme indique que le lien de causalité n’est pas établi (il s’agit seulement d’un risque statistique). Dans les cas où plusieurs de ces facteurs coexistent fréquemment chez un même patient, la maladie revêt alors un caractère multifactoriel.
L’âge
La pression artérielle augmente avec l’âge. Après la soixantaine, la pression systolique se met à augmenter alors que la pression diastolique s’abaisse, probablement par un phénomène de rigidification des artères. Ainsi, moins de 2 % des sujets de moins de 20 ans sont hypertendus, et ce pourcentage augmente à plus de 40 % après 60 ans.
Le sexe
Avant la ménopause, les hormones féminines constituent un facteur de protection contre le risque cardiovasculaire. Après la ménopause, la courbe du risque cardiovasculaire chez les femmes converge graduellement vers celle des hommes d’âge et de corpulence similaires.
L’hérédité
Il existe un déterminisme génétique de l’hypertension essentielle dont le caractère composite a été démontré.
Le sel
Consommation excessive de sel
Le facteur le plus étudié est la consommation de sel alimentaire (NaCl) dont l’importance pourrait, sinon déclencher, du moins maintenir l’hypertension. L’excès de sel serait responsable de 25 000 décès par an en France (75 000 événements cardiovasculaires).
Autres produits alimentaires
– La consommation chronique d’alcool augmente le niveau de pression artérielle. Les grands buveurs (alcooliques) ont une augmentation de la pression artérielle systolique de plus de 1 cm Hg, en moyenne, par rapport aux non-buveurs.
– La consommation d’acides gras polyinsaturés est inversement proportionnelle au niveau de la pression artérielle.
– La consommation de café s’accompagne d’une augmentation de la pression artérielle, mais l’effet est minime en raison du développement d’une tolérance à la caféine.
– La consommation excessive de réglisse (voir intoxication à la glycyrrhizine ci-dessus).
Poids
Il existe une forte corrélation entre l’indice de la masse corporelle (indice de surpoids, rapport poids/taille) et le niveau de la pression artérielle. En revanche, un régime hypocalorique chez une personne obèse hypertendue engendre une baisse de la pression artérielle.
Diabète
Les personnes diabétiques ont, en moyenne, une pression artérielle plus élevée que le reste de la population.
Effort physique et sédentarité
L’augmentation des chiffres de la pression à l’effort est une réaction physiologique tout à fait normale.
En revanche, l’effet durable d’un entraînement physique adéquat s’accompagne généralement d’une baisse de la pression artérielle au repos. On constate généralement une baisse de la pression artérielle chez la personne qui s’entraîne par rapport à la personne sédentaire.
Autres facteurs
Troubles du sommeil : Les personnes qui ronflent sont atteintes deux fois plus par l’hypertension que celles qui ne ronflent pas.